Clubic – 14/05/2015
Aurélien Audy
Nous avons testé quatre moyens de transport électriques personnels différents : le monocycle Solowheel, un vélo Giant, un longboard Evolve Skateboards et une trottinette Egret. La révolution urbaine ?
Arrêter de nourrir la chape de micro-particules — merci le diesel — en muselant nos pots d’échappements, c’est sage. Sauf que la perspective de transports en commun pas toujours fiables et souvent blindés, n’est pas forcément très engageante. On peut s’auto-transporter proprement, par exemple à vélo et à la sueur de son front. Une activité saine, qui exige cependant des aptitudes physiques et n’est pas « olfactivement » idéale pour commencer une journée d’été en open space. Non, le vrai compromis qui pourrait fédérer largement, c’est peut-être les moyens de transport électriques. Et éclectiques, puisque les quatre dispositifs testés sont très différents. Voici ce qu’il faut savoir !
Un vélo, une trottinette, un longboard et un gyropode n’ont pas grand-chose en commun, à part le fait que ce sont des moyens de transport à roue(s), et qu’ils sont désormais réunis ici. Si on met provisoirement de côté le gyropode, les trois autres sont eux bien familiers, dans leur forme basique, c’est-à-dire sans moteur. Quand ils ne sont pas utilisés pour de la pratique sportive pure et dure, vélo, trottinette et longboard (un grand skateboard) permettent aussi des déplacements plus ou moins rapides et pratiques. Mais toujours à la seule force des jambes. Problème : si les considérations écologiques s’ancrent de plus en plus dans les esprits, tout le monde n’a pas nécessairement la fibre sportive ou la motivation. Les constructeurs se sont donc attelés à « électrifier » ces machines à roues et roulettes. Qu’apportent ces hybrides électriques ? Combien coûte la transformation et qu’induit-elle comme contraintes ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, revenons au gyropode laissé précédemment de côté. Quésaco ? Vous en connaissez probablement déjà tous au moins un populaire, le Segway. Vous savez, cet étrange objet entre le pupitre monté sur deux roues et la tondeuse manuelle, utilisé par certaines unités mobiles des forces de l’ordre ou pour des excursions urbaines touristiques. Eh bien celui que nous avons testé, le Solowheel, est comme un Segway mais réduit à sa plus simple expression, sur une roue. Le terme gyropode déposé par la Commission générale de terminologie et de néologie afin de créer un nom générique au Segway n’est pas tout à fait exact puisqu’il est normalement question d’un « manche de maintien et de conduite ». Solowheel parle de « transporteur motorisé doté d’une unique roue gyro stabilisée » — descriptif mais pas commode — nous dirons plutôt monocycle électrique.
Comment fonctionne le Solowheel et un transporteur gyroscopique en règle générale ? Il utilise des gyroscopes pour détecter une inclinaison et la compenser par un mouvement, le fruit de moteurs électriques. Autrement dit sur un gyropode, quand le corps se penche en avant, l’appareil rééquilibre la situation en avançant : le mouvement se produit. En revanche quand on est sur une roue, il revient à l’utilisateur de trouver l’équilibre gauche-droite… Et contrairement aux autres appareils testés dans ce dossier, le Solowheel est 100 % électrique : quand la batterie est vide, l’engin se transforme en valise…
Merci à la boutique Ecox pour le prêt du vélo, ainsi qu’au distributeur français de Evolve Skateboards pour l’envoi de la planche. Le Solowheel et la trottinette Egret One-S nous ont été prêtés via les canaux habituels, c’est-à-dire directement par les marques.