Ouest France – 25/08/2015
Hugo Lanoë
Le Solowheel et le Ninebot One, monocycles du XXIe siècle, sont passés entre les pieds de la rédaction. Quelles sont les différences entre ces deux gyroroues ?
Dignes d’un scénario de George Lucas, les monocycles électriques font partie de ces nouveaux moyens de locomotion dits « doux » ou « alternatifs » à l’instar des trottinettes, gyropodes, skateboards ou encore roller électriques. Mais quelles différences entre le Solowheel et le Ninebot One ? En soi, le concept est le même : une gyroroue électrique dédiée aux déplacements urbains de tous les jours. Notons tout de même quelques divergences : comparatif en images.
Le Solowheel : le costaud
Créé aux États-Unis, fabriqué en Chine et distribué en Europe par Solowheel Europe, l’engin compte de plus en plus d’adeptes. En deux ans de commercialisation, il compterait 30 000 utilisateurs à travers le monde. Munie d’un moteur électrique de 1 000 W, la gyroroue est silencieuse : elle se recharge en une heure sur une prise secteur traditionnelle. Son autonomie varie entre 11 et 15 km, pour une vitesse de pointe annoncée à 16 km/h. L’engin peut être transporté à la main grâce à une poignée intégrée. Avec sa coque rigide et costaude, le Solowheel est très solide. Notez son poids : 11 kg, soit l’équivalent d’un gros pack d’eau.
Le Ninebot One : le gadget
Vu sur l’affiche du Voyage à Nantes ! Une coque ovale en plastique, deux cales anti-glissantes, des leds bleues, vertes et rouges, un signal sonore robotique, une application smartphone permettant de passer d’un mode urbain à un mode sportif… Le NineBot One est un véritable gadget. Développée par Onebot, une société chinoise, et distribuée par NineBot France, la machine est équipée d’un moteur de 1 500 W et d’une roue de 40 cm avec pneu à chambre à air. Rechargée en 2 h 30, son autonomie annoncée est de 20 à 25 km et sa vitesse de pointe de 20 km/h. Tout comme le Solowheel, le Ninebot One a sa petite poignée escamotable facilitant son transport. Problème… Il pèse 14 kg, soit trois kg de plus que son concurrent.
Le prix
C’est tout de même un investissement : le Solowheel peut s’acquérir à 1 999 €. soit 1 000 € de plus que son concurrent direct, le Ninebot One, accessible à partir de 950 € sur Nantes. Ce dernier fait d’ailleurs de l’ombre à son jumeau. Trop même. Solowheel, détenteur du brevet original déposé en 2011 (portant sur les appuis latéraux, sur lesquels on pose les pieds), a sorti la grosse artillerie en demandant aux douanes chinoises de bloquer l’exportation des « contrefaçons ».
Pendant que les deux sociétés se disputent son monopole, d’autres entreprises se lancent sur ce marché florissant de l’éco-mobilité. À l’image de Gyrostep, une jeune société vendéenne qui distribue des gyropodes inspirés par le Segway (donc avec un « guidon »), avec lesquels elle propose notamment des balades sur l’île de Nantes. Elle vient d’ajouter à son catalogue deux monocycles électriques de la marque Inmotion (à partir de 790 €), et s’apprête à travailler avec la marque Robstep.