L’Avenir – 22/09/2016
Céline DEMELENNE
Les moyens de transport alternatifs, une solution pour sortir des embouteillages? Dans le cadre de la Semaine de la mobilité, nous avons testé le monoroue électrique et quatre autres nouveautés.
Le monoroue électrique
Dernier arrivé sur le marché de la mobilité douce, cet engin permet de slalomer entre les files, de manière pratique et écologique. Un véritable numéro d’équilibriste, qui attise la curiosité. Nous décidons de relever le défi.
D’emblée, notre interlocuteur, Hervé Dykmans du magasin G-Passion à Genval, se veut prévoyant: «Contrairement à l’hoverboard, la prise en main du monoroue électrique peut prendre du temps.» La patience sera en effet le maître mot de l’expérience. Ce mode de déplacement fonctionne selon un principe gyroscopique, qui assure sa stabilité avant et arrière. L’utilisateur doit, pour sa part, gérer l’équilibre latéral. Pas évident, en l’absence de selle et de commandes.
Avancer pas à pas
Notre premier objectif? Parvenir à monter sur ce fameux monoroue. Au départ, l’idéal est de se faire aider ou de se tenir (à un mur, à une rambarde ou même à un tronc d’arbre), pour réussir l’opération. Il n’y a pas vraiment de règle, le secret est de bien coincer la roue entre les chevilles, afin qu’elle ne bouge pas. Pour avancer, il faut pencher les pieds légèrement en avant; pour freiner, c’est l’inverse, il s’agit d’effectuer un mouvement en arrière. À cette étape, il n’est pas encore question de tourner. La progression s’effectue petit à petit, en fixant un point dans l’espace. Le positionnement des bras à l’horizontale favorise une certaine stabilité. Les chutes, tout à fait indolores, sont néanmoins de la partie. Afin d’éviter de vous blesser, le port de vêtements couvrants, de même que de bonnes chaussures, est d’ailleurs recommandé.
Un air de liberté
Il nous faudra environ un après-midi, entrecoupé de pauses, pour maîtriser le monoroue. Si vous en avez l’occasion, répartissez votre apprentissage sur deux jours, pour ne pas vous décourager. À l’arrivée, le jeu en vaut la chandelle. La sensation de glisse et de liberté que procure le monoroue est tout à fait particulière, avec cette impression de survoler le sol.
S’il reste relativement coûteux (entre 700 et 1 300€), le monoroue tend à se démocratiser. Pour l’utiliser, il suffit de le recharger quelques heures au préalable. Aujourd’hui, les modèles sont de plus en plus légers (environ 10 kg en moyenne) et profitent d’une autonomie accrue, allant jusqu’à 60 km. Un beau complément aux traditionnels trajets automobiles.
Le segway
Le gyropode ou segway, du nom de la marque qui l’a popularisé, fait figure de pionnier en matière de mobilité douce.
Sorti aux États-Unis au début des années 2000, ce véhicule fonctionne selon un principe gyroscopique. L’inclinaison du corps définit la direction du segway, de même que sa vitesse.
Muni d’un manche, il est maniable et facile à appréhender.
Le bémol? Il s’agit d’un engin encombrant, et assez coûteux (comptez entre 2 000 et 3 000€). S’il demeure très utilisé dans une visée touristique (visite de villes, etc.), le segway «n’a plus vraiment de raison d’être, puisqu’il a été remplacé par d’autres moyens de transport, comme la trottinette électrique», précise Hervé Dykmans.
L’hoverboard
Véritable tendance du moment, l’hoverboard connaît un succès fulgurant et s’affiche volontiers aux pieds des ados.
Ce mode de déplacement rappelle le skateboard, si ce n’est qu’il implique d’évoluer face à la route, et non en position latérale.
Contrairement au monoroue, sa prise en main est extrêmement rapide: en quelques minutes, le tour est joué!
Ses petites roues ne tolèrent cependant pas toutes les aspérités du sol, et notamment les bordures, ce qui en limite l’utilisation.
Pour un hoverboard fiable, il vous faudra débourser environ 500€. Cet investissement étant nécessaire afin d’éviter les accidents: les batteries de certains modèles, souvent bas de gamme, sont en effet inflammables.
La trottinette électrique
Très pratique, la trottinette électrique représente, depuis peu, une réelle avancée en termes de déplacement multimodal.
« Aujourd’hui, on a des trottinettes de bonne qualité, qui pèsent environ 10 kg et qui peuvent atteindre une vitesse de 25 km/h, indique Hervé Dykmans.La trottinette est pliable, on peut donc tout à fait aller à la gare, la ranger lorsque l’on voyage, et la reprendre en sortant du train.»
Il existe également des trottinettes plus imposantes, dotées d’un siège, qui offrent dès lors davantage de confort. Les gammes de prix oscillent entre 700 et 1 500€, selon le modèle.
Le vélo électrique
Le vélo avec assistance constitue un moyen de transport alternatif tout à fait novateur.
« L’autonomie des vélos électriques est excellente, on peut faire 80 km sans problème.Et ce n’est pas un vélo de paresseux! Car on peut diminuer l’assistance.» C
es engins se répartissent, schématiquement, en deux catégories. La première comprend les vélos dont la vitesse est limitée à 25 km/h, et correspond à la définition classique du cycle.
La seconde regroupe, pour sa part, des modèles plus puissants, allant jusqu’à 45 km/h. «C’est une alternative au scooter: il faut donc assurer son vélo et le faire immatriculer.» Le budget s’élève à 3 000-3 500€, pour un vélo électrique de qualité.