Sudinfo – 20/06/2017
L’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) a mené une étude sur les nouveaux engins de déplacement motorisés : l’hoverboard, la trottinette électrique, la monoroue électrique et le gyropode. Premier constat, ils ne sont pas sans danger pour les utilisateurs.
L’Institut belge pour la sécurité routière avait proposé à des volontaires de tester pendant plusieurs semaines ces moyens de locomotion individuels. De tous, l’hoverboard a été le plus difficile à manier : 7 % des utilisateurs disent avoir eu une blessure ayant nécessité une aide médicale. Pour la monoroue, ce taux n’était que de 4 %. « Il n’y a toutefois pas eu de blessés graves », souligne Benoît Godart, porte-parole de l’IBSR.
Le test a montré que la qualité de l’infrastructure (bordures trop abruptes, nids-de-poule dans le trottoir) était un facteur de risque important. Limité par ses petites roues, l’hoverboard a eu des difficultés à surmonter les obstacles. Mais au final, la plupart des volontaires ont été convaincus par l’utilité des nouveaux engins de déplacement. Ils les perçoivent désormais comme un moyen de transport positif, utile et intermodal. Une formation de base au maniement n’est pas superflue.
Assurance obligatoire
« Peu d’usagers le savent, mais les engins de déplacement électriques sont des véhicules automoteurs aux yeux de la loi. Ils doivent donc être correctement assurés avec une RC qui couvre la responsabilité en cas de dommages causés à un tiers. Cela vaut aussi pour les enfants qui jouent avec un hoverboard sur la digue », précise Benoît Godart. Comme le conducteur ne dépasse pas les 18 km/h, la RC familial suffit.
Pour son étude, l’IBSR a également interrogé un millier de personnes sur leurs pratiques en la matière. L’âge moyen des utilisateurs confirmés se situe entre 36 et 40 ans, pour une distance hebdomadaire entre 50 et 90 km. Pour dissiper les flous qui entourent ces engins, le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, va réunir un groupe de travail où siégera notamment la police.
Il est notamment question de relever le seuil des 18 km/h à 25 km/h. Le code de la route devrait aussi être adapté pour préciser, entre autres, l’espace dévolu aux usagers.