Le Soir – 17/01/2016
Alexandre Colleau
Le hoverboard est la grande mode du moment en tant que “nouvelle solution fun” pour se déplacer. Mais vaut-il le coup? Je l’ai testé pour vous…
Après plusieurs mois d’hésitation, j’ai finalement craqué récemment pour un “hoverboard”. Pourquoi les guillemets? Parce que cette espèce de “skateboard futuriste” n’a pas vraiment un nom officiel… Certaines personnes l’appellent “scooter”, “balance à roulettes”, “mini-Segway”, tandis que nos voisins français l’ont déjà baptisé “patinette”, mais avouez que cela fait un peu “cul-cul”.
Personnellement, j’ai choisi de l’appeler “hoverboard” pour deux raisons : D’abord, je suis fan de la trilogie “Retour vers le futur”, ensuite j’estime que ce nom lui va comme un gant parce que lorsqu’on l’utilise, on a tout de même un peu l’impression de “flotter” dans les airs…
Tout s’est passé en fait il y a quelques semaines lorsque mon ami et animateur radio Nathan Soret (Radio Contact) est venu passer la soirée chez moi accompagné de son hoverboard. Il savait que je m’y intéresse et il m’a donc proposé de l’essayer dans le parking sous-terrain de l’immeuble où j’habite… Au début, c’était loin d’être évident, mais après quelques minutes, on comprend rapidement le principe de fonctionnement. J’ai trouvé que les sensations étaient tout simplement géniales. Mon envie de me le procurer s’est donc fortement accentuée.
Pour me procurer mon hoverboard, j’ai fait comme Nathan, je l’ai commandé en passant par eBay… Il m’a coûté 290€ (frais de port compris) et m’a été livré du Royaume-Uni en seulement deux jours avec DHL. J’ai tout de même pris soin de choisir un vendeur “pro” qui accepte Paypal ainsi que le retour du produit en cas de souci. Et j’ai très bien fait puisqu’une fois reçu, l’hoverboard n’a fonctionné qu’une seule heure… Concrètement, la partie de gauche ne fonctionnait plus. Après avoir discuté avec le vendeur par e-mail, il a accepté de me le remplacer sans trop broncher… J’ai donc reçu quelques jours plus tard un nouvel hoverboard qui fonctionne cette fois-ci sans le moindre problème
Comment ça fonctionne? Ce n’est pas vraiment compliqué. Il suffit de l’allumer, puis de poser un pied dessus, puis l’autre (voir le Vine ci-dessus). La première fois que l’on monte dessus, c’est assez déconcertant, on a en effet l’impression que l’on va rapidement se casser la figure. Donc le but, au début, c’est de trouver son équilibre avant de tenter quoi que ce soit d’autre… À partir du moment où l’on se sent plus à l’aise (cela prend quelques minutes), on peut commencer à se déplacer avec lui, voire prendre de la vitesse. Pour y arriver, rien de plus simple, il suffit de se pencher très légèrement en avant, tout en gardant les jambes bien tendues, et c’est tout. Les capteurs gyroscopiques intégrés à l’engin vont comprendre que l’on se penche et vont actionner ses roues. Plus l’on se penche, plus la vitesse augmente. C’est assez impressionnant. Même procédé pour aller en arrière, il suffit de se pencher légèrement en arrière et le tour est joué. C’est d’ailleurs comme ceci que l’on freine/ralenti avec un hoverboard.
Et pour tourner ou tourner sur place, il suffit de se pencher d’un côté ou de l’autre, tout en exerçant une certaine pression avec son pied, en fonction de la direction souhaitée, à gauche ou à droite.
À noter que la plupart des modèles de hoverboard sont dotés de LED bleues placés sur le dessous du châssis de l’engin. Celles-ci s’allument lorsque vous posez vos pieds sur le hoverboard. Elles ne sont pas très utiles mais procurent un joli effet lorsque vous vous déplacez. En tout cas, les gens vous voient arriver!
Pour le reste, l’utilisation de l’hoverboard est un réel plaisir, à condition cependant de l’utiliser dans des endroits adaptés: un parking peu fréquenté, une route en très bon état et peu fréquentée également ou tout simplement sur un trottoir mais gare à votre sécurité, ainsi qu’à celle des piétons. Dans certains pays, il est interdit de l’utiliser sur la voie publique…
De mon côté, je me vois mal l’utiliser pour me déplacer jusqu’à mon lieu de travail. Je ne me sentirais pas vraiment en sécurité en l’utilisant dans les rues ou sur les trottoirs bruxellois. C’est donc dans un but de loisir que je me le suis procuré… Notamment pour aller m’amuser avec mes enfants, faire une promenade au bois de la Cambre le dimanche après-midi ou épater les amis qui débarquent chez moi…
Quelques détails à savoir avec le hoverboard:
– La plupart des modèles de hoverboard sont capables de supporter une personne avec un poids de 120 Kg maximum. Lors de son utilisation, faites attention si vous portez quelque chose ou quelqu’un: vous prenez un réel risque de le briser en deux!
– Certains modèles sont compatibles Bluetooth et sont dotés d’un haut-parleur: vous avez la possibilité d’y connecter votre smartphone pour écouter de la musique tout en roulant!
– Si vous comptez en acheter un, privilégiez les modèles dotés d’une batterie Samsung ou LG. Il s’agit des modèles les plus réputés en terme de sécurité et de performance.
– La batterie d’un hoverboard se recharge en deux heures et vous pouvez atteindre un maximum de 18-20 Km d’autonomie, en fonction de votre poids et de votre utilisation. Lorsque vous le recevez, veillez à vider complètement sa batterie deux fois avant de le recharger pour augmenter la durée de vie de la batterie.
– Un hoverboard peut atteindre une vitesse de 10-12 Km/h. Lorsque sa batterie arrive sur la réserve, sa vitesse diminue.
– Il est lourd à transporter sous le bras (10Kg).
– Le châssis du hoverboard a tendance à se griffer facilement lors de chutes. Pour éviter ça, je lui collé quelques stickers de type “3M bumper” que l’on trouve facilement sur eBay pour quelques euros. D’une part, ils protègent des griffes et d’autre part, il absorbe d’une certaine manière les éventuels chocs.
– Si votre hoverboard tombe en panne, c’est compliqué car il n’existe pas de réparateurs officiels en Belgique. Il faut donc se débrouiller: soit faire jouer la garantie du produit (le retourner au vendeur), soit identifier soi-même la ou les pièces défectueuse(s) et la/les commander sur des boutiques en ligne spécialisées. Mieux vaut s’y connaître un petit peu en électronique avant de se lancer dans une telle initiative mais sachez qu’il est possible de trouver de nombreuses vidéos tutorielles sur YouToube.