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Presque du jour au lendemain, les trottinettes et les vélos électriques sont devenus un incontournable dans les villes françaises et même au-delà. Bien que ces appareils puissent ressembler à des gadgets, et peuvent parfois présenter des risques pour la sécurité, de nombreux chercheurs ont récemment conclus que cette forme de mobilité dite “légère et durable” devrait être un élément central de notre avenir en matière de transport.
La raison est simple : aujourd’hui la plupart des trajets sont courts, mais nous conduisons toujours car aucune autre technologie ne peut rivaliser avec la commodité de la voiture, même pour des trajets de 3 à 5 Km.
Selon Julien Allard, responsable du site spécialisé ReviewBox : “À l’échelle nationale, la moitié des voyages qui sont réalisés font moins de cinq kilomètres. Dans les grandes villes, cette moyenne peut être plus élevée. Et très souvent, nous n’avons pas besoin de gros bolides pour parcourir trois Km ou moins, mais nous conduisons parce que d’autres options ne sont pas aussi pratiques”, conclus-t-il. Que se passerait-il donc si nous pouvions déplacer ces courts trajets vers des technologies plus petites et plus respectueuses de l’environnement ?
Des scientifiques américains ont récemment comparé l’accès à l’emploi pour les personnes utilisant des navettes tous les jours (généralement empruntant des transports en commun) par rapport à ceux qui se rendent au travail en voiture. Plusieurs résultats indiquent les avantages significatifs de technologies comme les trottinettes et les vélos qui peuvent combler les distances entre la maison, les emplois et les stations de transport en commun.
Un “banlieusard typique” dans les quartiers les plus excentrées de Rome, en conduisant pendant 30 minutes, peut atteindre 30 à 40 fois plus d’emplois qu’une personne qui vit dans ces mêmes quartiers et se déplace 1 heure en plus en transport en commun. Pourquoi y a-t-il une telle différence entre l’accès aux emplois en voiture et en transport en commun ? Les conducteurs de transports en commun à Rome connaissent les raisons : les navetteurs doivent se rendre à pied de gares et en revenir, attendre le bus ou le train et souvent effectuer un transfert, tandis que les voitures vont de point A à un point B.
Le simple fait de se rendre aux gares de transit et d’en revenir, pour les navetteurs typiques, représentait près de 20% du temps de trajet total. Les scientifiques ont étudié ce qui se passerait si nous pouvions déplacer les gens vers et depuis les gares à vélo.
Les résultats ont montré que, si les gens pouvaient faire du vélo aux deux extrémités d’un trajet en transport en commun, vers et depuis les gares, l’amélioration de l’accès à l’emploi serait plus importante que ce que nous pourrions obtenir en augmentant le nombre d’autobus et de trains de 50%. Partout dans la ville. Cependant, l’ajout de bus et de trains coûte cher. Déplacer des personnes dans les deux sens à des vitesses de vélo pourrait être bon marché – mais comment faire cela étant donné que de nombreuses personnes peuvent ne pas vouloir ou ne pas pouvoir faire du vélo?
Il faudra ainsi entrez dans la révolution de l’e-mobilité. Pour la première fois, nous avons la possibilité de nouvelles technologies pouvant remplacer les courts trajets en voiture. Les trottinettes et les vélos électriques sont probablement les premiers de nombreux véhicules légers, durables et de courte durée à venir. Ces technologies promettent de remplacer les trajets courts en voiture par des moyens de transport plus petit, plus léger et beaucoup plus respectueux de l’environnement.
Bien sûr, il y a des problèmes à régler. Les trottinettes et les vélos libres peuvent créer de l’encombrement, déranger les piétons et poser des problèmes de sécurité. Les villes doivent réguler cette nouvelle mobilité avec des publicités, des affiches et des affiches dans les restaurants et les espaces publics. En réfléchissant à la façon de procéder, les villes doivent trouver des solutions concrètes.