La Tribune – 27/04/2016
Cécile Chaigneau
Airlab Industrie (fabrication et distribution de trottinettes électriques) sort son 1er modèle conçu dans ses ateliers : une trottinette connectée haut de gamme, la Lab’Elle. La jeune PME nîmoise active son réseau de distribution, avec un objectif de 200 points de vente en six mois.
L’entreprise Airlab Industrie a vu le jour à Nîmes (30) en 2014, sous l’impulsion d’Arnaud Porée. Son ambition : mettre sur le marché une nouvelle trottinette électrique. Airlab Industrie vient de lancer sa commercialisation.
Baptisée la Lab’Elle, elle a été conçue pour répondre à une demande non satisfaite sur ce marché de niche de la trottinette électrique : un produit haut de gamme destinée à un public féminin, moins utilisateur jusqu’à présent, en quête de sécurité, d’ergonomie et d’esthétique.
« Il existe des trottinettes pour les jeunes ou pour les hommes, déclare Arnaud Porée. Nous avons voulu valoriser les formes, la doter de vrais freins, d’un plancher plus large donc plus stable, et d’un look plus joli. »
Une application dédiée
Après un an et demi de R&D, la Lab’Elle sortie des ateliers nîmois d’Airlab Industrie présente en effet un large plancher de bois, des freins à disques et un frein électrique de confort, une roue avant plus grosse et plus gonflée pour mieux absorber les vibrations. Elle pèse 12,5 kg, se plie et se tire comme une valise grâce à une lanière de cuir. Sa batterie offre une autonomie de 25 à 35 km, et elle dispose d’un capteur solaire permettant une régénération de 10 % de la batterie, doublé d’un système de régénération au freinage jusqu’à 30 % de la batterie.
Autre innovation majeure : elle s’accompagne d’une application pour smartphone spécifiquement conçue pour elle, gratuite, et qui s’utilise avec son numéro de série et un code d’activation. Usage principal : un système antivol qui bloque le système d’alimentation de la trottinette. L’application indique également la vitesse, les kilomètres parcourus, la consommation et les indications de régénération, le périmètre d’autonomie sur Google Maps.
200 points de vente
La Lab’Elle est vendue au prix public de 1 595 € dans une trentaine de points de vente, essentiellement en France.
« Je pars en tournée commerciale dans les prochaines semaines pour ouvrir de nouveaux points de vente, avec comme objectif d’atteindre les 200 d’ici six mois en Europe, annonce Arnaud Porée. Il s’agit de revendeurs cycles, en général des boutiques de vélos électriques dans les centres villes, mais aussi des magasins d’accessoires nautiques, comme Beaulieu-sur-Mer par exemple, et des boutiques de mode et design qui sont intéressées par la Lab’Elle en tant que produit design, comme à Paris ou en Allemagne. »
En Languedoc-Roussillon, on trouve la Lab’Elle à Montpellier, Nîmes et La Grande Motte.
« Nous visons le marché de la mobilité en centre ville, qui est en pleine expansion et suit la tendance du vélo électrique, assure le dirigeant. L’an passé, il s’est vendu environ 6 000 trottinettes pour une dizaine de marques, à des prix allant de 500 à 2 000 €. »
Les Lab’Elle sont assemblées une à une dans les ateliers nîmois, qui offrent « une capacité de production de 1 000 unités à l’année », assure Arnaud Porée. Il vient de recruter un nouveau monteur, et un autre devrait arriver d’ici la fin du mois pour répondre à la montée en charge. Ce qui montera les effectifs de l’entreprise à cinq.
Bientôt une version masculine
En attendant les premières recettes de la vente de la Lab’Elle, que Arnaud Porée estime à 800 000 € en 2016, Airlab Industrie engrange le fruit de la vente d’une trottinette électrique fabriquée en Chine, la Littleboard.
« Il s’agit d’un produit jeune et mixte, de qualité, sur lequel on refait un contrôle de qualité, on ajoute un plancher bois avec antidérapant et une garantie de deux ans avec service après-vente. Nous le vendons essentiellement via un site de vente en ligne dédié. »
En 2015, le chiffre d’affaires de Airlab Industrie était de 130 000 €.
La jeune entreprise songe déjà à décliner la Lab’Elle au masculin afin de répondre à une demande émergente, apparue à la présentation de la trottinette sur les salons.
« Ce sera un produit plus puissant, permettant d’aller jusqu’à 35 ou 40 km/h, et relooké avec notamment un plancher en carbone. Cette version pourrait sortir d’ici 8 mois à un an. »