Les Numériques – 29/10/2018
Des blessés portent plainte aux États-Unis
Outre-Atlantique, un recours collectif vient d’être lancé contre l’industrie des trottinettes électriques. Selon les plaignants, ce moyen de transport serait trop dangereux pour ne pas être encadré par la loi.
La justice a été saisie à Los Angeles dans le cadre d’une action collective à l’encontre des sociétés de trottinettes électriques en libre-service. Ce recours au tribunal est à l’initiative de huit personnes blessées par des trottinettes électriques. Sur le banc des accusés, on retrouve des constructeurs, ainsi que des plateformes de free-floating telles que Segway, Xiaomi, Bird et Lime.
Les victimes de ces accidents s’appuient sur différents témoignages sur Internet de personnes blessées, ainsi que sur leurs propres expériences malheureuses. Les plaignants estiment en effet que les trottinettes électriques sont dangereuses, d’autant plus quand elles sont conduites par des personnes non formées, et qu’il est nécessaire qu’une loi encadrant leur utilisation émerge. En France, les trottinettes électriques ont fait 286 blessés et 5 morts en 2017.
La société Bird a répondu à ces accusations dans un communiqué publié par le Washington Post : “Rien ne prouve que la conduite d’une trottinette électrique présente un plus grand danger que la conduite d’un vélo. Les voitures restent la plus grande menace pour les conducteurs de trottinettes, tuant plus de 40 000 personnes aux États-Unis chaque année.”
Les plaignants accusent également les sociétés de négligence en matière d’entretien du matériel. Leurs trottinettes seraient rapidement usées, voire détériorées volontairement par des vandales. Elles seraient malgré tout toujours en libre circulation, ce qui les rendrait encore plus dangereuses. Un défaut d’entretien également pris en compte dans le cadre du recours collectif.
En France, la ministre des Transports Élisabeth Borne a ajouté au projet de loi d’orientation des mobilités une section sur l’utilisation des trottinettes, lesquelles ne devraient plus pouvoir rouler sur les trottoirs, mais uniquement sur les pistes cyclables, ainsi que les zones limitées à 30 km/h. Une catégorie spéciale de véhicules serait ainsi créée pour encadrer les nouveaux moyens de transport électriques.