Hervé Sénamaud
Le Parisien – 21/07/2017
Après les trottinettes électriques, les gyroroues ou encore les hoverboards, voici maintenant le Noonrider, ou balance-bike. Un étonnant monocycle électrique qu’un entrepreneur de Senlis est parmi les premiers en France à commercialiser et à louer.
On en verra peut-être un peu partout à l’avenir. Mais pour l’heure, il est encore méconnu. Le Noonrider, une sorte de petit vélo électrique d’une seule roue, va faire son apparition à Senlis cet été. Un entrepreneur de la ville, Laurent Vergneau, va le proposer à la vente et à la location, via sa société Ozz. Il fait partie des premiers en France à rendre disponible cet engin écologique d’un genre nouveau. Son prix : 1 200 à 1 800 € à l’achat, à partir de 10 € de l’heure (20 € la première heure) à la location (60 € la journée, 250 € la semaine, 500 € le mois, avec des tarifs dégressifs).
« La mobilité est en train d’évoluer, justifie-t-il. J’ai déjà été bluffé par les systèmes de type hoverboard et je me suis mis à rechercher ce qui se faisait à travers le monde. J’ai découvert le balance-bike en Chine et, après modification de quelques points, je mets le Noonrider à disposition. Les clients pourront l’utiliser à compter du mois d’août. »
Une vitesse maximale allant de 20 à 65 km/h
Le noonrider surprend par sa petite taille. Ce qui le rend facile à transporter, malgré un poids avoisinant 17 kg. Mais à la différence des monoroues électriques, il est doté d’un guidon qui permet de se tenir, dans le cas où il faut poser les pieds au sol. Se pencher vers l’avant fait avance le noonrider, se redresser ou se mettre en arrière le freine. « La position assise, proche de celle du cycliste est plus rassurante pour l’utilisateur et il y a très peu de risques de chute », est convaincu Laurent Vergneau.
Côté vitesse, l’engin est bridé à 20 km/h, même si certains peuvent atteindre 65 km/h. La recharge prend quant à elle trois heures, via une simple prise secteur.
Le Noonrider, Laurent Vergneau l’a fait tester à plusieurs personnes à Senlis, en juin dernier, lors de la Moustache Party organisée par les commerçants. Les retours ont été très encourageants. « Je n’ai pas arrêté de le faire essayer ce jour-là, de 8 h 30 à 19 heures, sourit Laurent Vergneau. Après, comme l’appareil est un peu cher, je propose un système de location, à l’heure, à la journée, à la semaine ou même au mois. » De quoi se forger une opinion et, pour certains, de franchir le pas.
On l’a testé
« Il faut entre trente minutes et une heure pour maîtriser le noonrider » prévient Laurent Vergneau. Autant dire que les quelques minutes que je passe sur l’engin ne seront pas suffisantes pour évoluer de façon fluide et régulière. Assis sur la selle, les mains sur le guidon, j’ai la sensation de me trouver sur un petit vélo. Impression trompeuse, mieux vaut se défaire assez vite de ses réflexes de cycliste. Le guidon est fixe et ne sert ni à tourner, ni à s’arrêter. Et il n’y a aucune pédale.
Pour avancer, il faut se pencher vers l’avant, et vers l’arrière pour s’arrêter. Facile en théorie, surtout en laissant traîner ses pieds par terre pour éviter toute mauvaise surprise. L’affaire se corse lorsqu’il s’agit de se lancer et de mettre ses pieds sur les repose-pieds. L’équilibre n’est pas évident à trouver, d’autant plus que se pencher vers l’avant ne signifie pas pencher la tête, sinon, impossible de voir où on va. Pour moi, ce sera davantage une heure que 30 minutes…