Le Parisien – 25/10/2015
Jean-Marc Navarro
Nous avons roulé au guidon d’un Govecs S3.4 électrique, dont la puissance est proche de celle d’un moteur thermique de 100 cm3. Bilan positif.
L’essence est chère et le diesel a du plomb dans l’aile… Voilà pourquoi il serait peut- être temps de passer à l’électrique. Ou du moins partiellement, car si ce mode d’énergie est synonyme de zéro émission, l’extraction du lithium à l’autre bout du monde et le recyclage des batteries ne sont pas exemplaires en matière de pollution.
Et si quelqu’un déchiffrait et comparait pour vous toutes les offres de voyages ? Trouvez votre Traver Planner Havas Voyages près de chez vous.
Mais pour stopper l’asphyxie que nous subissons chaque jour au milieu des embouteillages, l’utilisation d’un scooter électrique peut s’avérer très utile. Depuis quelques années, certains grands constructeurs, comme les petits, ont ajouté à leur catalogue des deux-roues branchés. Un constat qui dépasse le simple phénomène de mode.
Alors, en utilisation quotidienne, ça donne quoi un scooter électrique ? Pour le savoir, nous avons testé pendant plus d’un mois le Govecs S3.4, un deux-roues dont la puissance en watts se rapproche de celle d’un modèle équipé d’un moteur thermique de 100 cm3.
La conduite est apaisée
Contact… Au guidon d’un Govecs, pas de grosse différence avec un modèle classique, les commandes sont identiques à part peut-être une jauge d’énergie et un interrupteur à deux positions permettant de sélectionner deux modes de conduite, normal ou éco, afin de disposer d’un peu plus d’autonomie. Pendant le test, en roulant de la même manière qu’avec un scooter à essence, nous n’avons pas dépassé cinquante kilomètres. Une faible distance, mais amplement suffisante sur un véhicule urbain.
Côté équipements made in Europe, pas de fioritures. C’est fonctionnel, mais l’engin arbore un look un peu premier prix. Un choix dicté pour réduire le surcoût de production lié à la partie électrique, et notamment de la batterie au lithium.
Idem pour les pneumatiques bas de gamme, peu rassurants sous la pluie. Une fois dépassées ces considérations, le reste n’est que plaisir. La conduite est apaisée (vitesse maxi 85 km/h) et s’effectue dans un silence presque total. Les accélérations sont suffisantes pour s’extraire des zones 30 et 50 km/h. En revanche, oubliez les autoroutes urbaines peuplées de véhicules qui déboulent à 90 ou 110 km/h et peu enclins à vous faire des cadeaux. Côté conso, le Govecs peut retrouver 80 % d’énergie en seulement deux heures. Pour une recharge complète, comptez quand même entre quatre et cinq heures.
Le bilan ? Très satisfaisant, sauf au niveau du prix ! A 6 830 €, le S3.4 est plus cher de 2 500 € qu’un 125 cm3 haut de gamme à essence. Une différence qui pourrait être partiellement réduite par des aides gouvernementales accordées au motif de protéger la santé publique.