Übergizmo – 27/11/2015
Segway a ouvert le marché en son temps, aujourd’hui la panoplie de véhicules est beaucoup plus vaste. Il y en a pour tous les goûts, des rollers électriques aux monoroues et force est de reconnaître que le skate électrique nous a tapé dans l’oeil. Depuis, nous avons eu l’occasion de le voir en action.
C’est quoi ?
Le Surfwheel, c’est un skate gyroscopique à une roue. Comprenez qu’il ressemble plus à un Overboard plutôt qu’un skate traditionnel.
Au croisement entre le skateboard et la gyroroue, le Surfwheel est un tout nouveau concept d’engin de déplacement qui vous offrira une sensation de glisse unique et cette impression de léviter à quelques centimètres du sol. Affichant une autonomie de 30 km, l’engin file à une vitesse de 18 km/h max et est commercialisé au tarif de 999 euros.
Design
Doté d’un design compact – notez que l’appareil est plus fin et pourvu de plus jolis finitions que le prototype présenté sur les photos – le Surfwheel est disponible en 4 coloris, avec un grip personnalisable. Celui-ci se change à loisir, comme sur n’importe quel planche. De belle taille, il propose des mensurations de 90 x 31 x 29,5 (H x L x P) cm pour un poids hélas bien trop conséquent de 16,5 kg. Enfin l’engin peut supporter jusqu’à 100 kilos.
Et à l’usage ?
Il va de soi que l’on maîtrise pas ce genre d’engin en quelques secondes. Cela demande un peu de pratique, c’est d’ores et déjà pour ce point que le Surfwheel est destiné à ceux qui pratiquent le skateboard. Disons que cela fait déjà ça de moins à apprendre. Pour le reste, la prise en pieds se fait facilement en une semaine. La maîtrise ne sera pas totale, cependant, mais suffisante pour se balader avec sans se faire de bobo.
Le Surfwheel est propulsé par un moteur brushless actionné par des capteurs gyroscopiques : vous avez les mains libres et vous vous penchez vers l’avant pour accélérer, ou vers l’arrière pour ralentir et vous arrêter. Rien de plus simple pour vous propulser à près de 20 km/h et vous lancer dans des excursions d’au moins 20 km sur presque tous les terrains, vous rapprochant un peu plus de la gravité zéro. Il s’agit bien sûr d’être adepte de la glisse latérale offerte par le skate ou le surf, plus que les skis ou les rollers.
Une fois sur la planche, il suffit de la stabiliser et le gyroscope fait le reste. Étonnement pour sa taille et son poids, la conduite est extrêmement subtile et sensible, si bien que l’on se rapproche d’une planche de skate de type. En fait, on retrouve la sensation d’une longboard avec la souplesse de manipulation d’une penny ou d’un cruiser. Ce qui explique qu’il faille un peu de temps pour évoluer en sécurité, avancer, tourner, s’arrêter et franchir les obstacles. Autant dire que la pratique est conseillée sur les grandes avenues plutôt que dans les petites artères. Une fois coincé, il faudra porter 16,5 kg pour arriver à destination.
Voici en action, Antoine Sébis, qui a pu pratiquer l’engin déjà deux ou trois fois et qui n’est pas du tout skateur à la base.
Pourquoi c’est bien
Silencieux, compact, hyper maniable et résolument fun, l’objet attire l’oeil. On appréciera l’absence de télécommande pour retrouver la sensation de la pratique du snow ou du skate.
L’entretien est très simple, il n’y a pas de moteur à explosion, donc quasi pas d’entretien. Il suffit de le nettoyer à l’eau lorsqu’il est sale. Le Surfwheel joue la carte l’écologie sur tous les points.
Pourquoi ça aurait pu être mieux
Argumenter en expliquant que cet objet est étrange et n’a pas sa place est ici vain. Il s’agit d’une nouveauté, à laquelle il faut laisser sa chance. Il va de soi que les rues ne vont pas en être emplies de sitôt. Les constructeurs ont fait le choix de la roue unique, si tant est que le concept vous défrise, mieux vaut se porter sur les modèles plus traditionnels, comme les skates électriques à quatre roues ou encore les trottinettes. Il en va de même pour l’argument du prix trop élevé (999 euros). Certes c’est onéreux, mais ce sont les gammes de prix de ces engins électriques, s’ils finiront par se démocratiser et être plus abordables, ce ne sera que dans quelques années.
Aussi le véritable souci du Surfwheel est son poids, il est difficile de trimbaler 16,5 kilos dans un magasin, dans les couloirs du métro et potentiellement sur 4 étages le jour où l’ascenseur est en panne.
Et alors, j’achète ?
Les touristes en famille, les jeunes et moins jeunes, sont tentés par des expériences nouvelles, seulement ces objets sont destinés à nous transporter d’un point A à un point B au quotidien. Le Surfwheel reste en l’état actuel des choses encore trop encombrant pour être réellement pratique. Cependant il est bon de voir fleurir ces objets insolites qui finiront nécessairement par trouver leur place dans les zones urbaines.
Il s’agit d’un essai, qui n’est peut-être pas encore des plus fructueux et qui ne percera pas nécessairement le marché de niche des Objets Roulant Non Identifiés. Toutefois, la pratique reste ludique et original, si tant est que vous ayez les moyens de dépenser 1 000 euros pour vous amuser (il arrive pour les fêtes de Noël et en exclusivité chez Eco-Riders).