Le Parisien – 29/04/2020
Le marché des engins de déplacement personnel (EDP), et notamment celui des trottinettes électriques, devrait reprendre son essor après la fin de confinement, a estimé jeudi le directeur de l’agence de prospective Smart Mobility Lab, Jean Ambert.
A l’heure du déconfinement, la trottinette électrique pourrait se révéler un moyen de transport très recherché. C’est en tout cas les conclusions d’un expert en mobilités urbaines, Jean Ambert, directeur de l’agence de prospective Smart Mobility Lab,
« Il y a eu une rupture brutale avec le confinement, et en même temps, depuis, on sent qu’un grand nombre de Français cherchent des solutions pour se déplacer en évitant les transports en commun », a-t-il observé.
En 2019, les ventes de trottinettes électriques ont progressé de 74 % en valeur et de 105 % en volume, avec 478 800 unités vendues pour 191 millions d’euros de chiffres d’affaires.
« Alors que le free-floating (NDLR : les trottinettes en libre-service), c’était avant le confinement 40 000 engins en France dont 15 000 à Paris, on a vendu près de 500 000 trottinettes électriques l’an dernier. Ce n’est pas un épiphénomène, a remarqué Jean Ambert à l’AFP. Les deux premiers mois de 2020 n’ont fait que confirmer ce rythme. »
Entreprises et collectivités y pensent pour leurs salariés
Des entreprises et des collectivités avaient déjà réfléchi à équiper leurs employés avant la crise du coronavirus, « et aujourd’hui on assiste plutôt à une accélération du phénomène », a ajouté l’expert.
Les ventes de trottinettes électriques devraient dépasser celles des vélos électriques cette année, d’autant que leur récente intégration au code de la route a clarifié leur statut. Elles devraient notamment profiter des pistes cyclables provisoires installées avec le déconfinement. Mais la profession regrette l’absence de primes d’aide à l’achat comme c’est le cas pour le vélo. Le prix moyen d’une trottinette électrique, bien qu’en baisse régulière depuis 2016 (767 €), restait de 399 € en 2019.