Nextinpact – 01/02/2017
Xavier Berne
Évoquant une « multiplication des accidents », un député vient d’inviter le gouvernement à réglementer davantage l’usage des skateboards électriques de type « hoverboard ». Pour lui, ces engins vont trop vite pour être tolérés sur les trottoirs, aux côtés des piétons.
Mis en cause fin 2015 pour des risques d’incendie et de choc électrique, les hoverboards n’ont pas pour autant disparu du paysage. Il suffisait d’ouvrir il y a quelques semaines encore les catalogues de jouets de Noël pour s’en rendre compte.
Vitesse maximale de 6km/h sur les trottoirs
Le député François de Mazières ne voit cependant pas d’un très bon œil le développement de ces appareils : hoverboards, gyropodes, trottinettes électriques… « Actuellement la législation ne permet pas à ces nouveaux modes de déplacement d’utiliser les pistes cyclables, mais les tolère sur les trottoirs à une vitesse maximale de 6 km/h », explique l’élu LR au travers d’une question écrite transmise mardi 31 janvier au secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies.
Problème : ces joujoux électroniques « peuvent atteindre jusqu’à 55 km/h pour des trottinettes électriques, qualifiées de « bolides » sur certains sites Internet », s’alarme le parlementaire. Au vu « de la puissance de ces nouveaux engins et de la multiplication des accidents avec des piétons », François de Mazières demande au gouvernement s’il ne serait pas possible de « modifier le Code de la route afin de réglementer ces nouveaux modes de déplacement ». On devine qu’il serait bien entendu question de limiter leur vitesse sur les trottoirs.
Une requête qui a peu de chances d’aboutir, surtout en fin de mandature
Si l’exécutif dispose en théorie de deux mois pour répondre aux questions écrites des députés, force est de constater que Philippe Gosselin, qui avait déjà interpellé le gouvernement à ce sujet en juillet dernier, n’a toujours pas obtenu de retour. Début 2009, le secrétaire d’État aux Transports de Nicolas Sarkozy, Dominique Bussereau expliquait néanmoins que la catégorie des « deux-roues à propulsion électrique » regroupait de nombreux engins très différents (Segway, trottinettes et skates électriques, etc.) mais n’était « pas encore stabilisée ». Faute de quoi, chaque situation avait vocation à être « précisée au cas par cas ».
Les travaux parlementaires s’achevant à la fin du mois, on voit cependant mal comment les pouvoirs publics pourraient s’emparer de ce sujet plutôt accessoire en cette fin de quinquennat…