Les Numériques – 05/08/2015
Bruno Labarbere
Parce que notre gentil SEO (alias « Monsieur Moteurs de recherche ») n’est pas que préposé aux chouquettes, il nous fait régulièrement parvenir les audiences pour nos rubriques respectives. Surprise : pour le mois de juillet, c’est encore le Ninebot One qui est le produit le plus consulté dans la catégorie « Trottinettes électriques »… alors que son test n’a pas encore été publié. Mais cela ne devrait pas tarder puisque, justement, nous roulons depuis un mois avec.
Nous le savions déjà : depuis le début de l’année, la roue de Ninebot a un fort succès, à tel point que les stocks disponibles peinent parfois à suivre la demande. De notre côté, il aura fallu attendre de longs mois pour parvenir à nous en procurer une.
C’est chose faite depuis le 16 juillet puisqu’un sympathique lecteur, parti en vacances à l’autre bout du monde, nous a confié sa Ninebot One E pour l’été afin que nous puissions « faire ce que nous avons à faire, casser ce que nous avons à casser, apprécier ce que nous avons à apprécier. » Avec de telles instructions, aux airs de carte blanche, nous n’allions pas nous priver (et puis, l’été, à Paris, il fait trop chaud pour marcher).
À n’en pas douter, en plus d’être belle, la Ninebot One a de nombreuses qualités : elle est belle (mais nous l’avons peut-être déjà dit), elle est élégante, elle fait de la lumière (c’est pas indispensable mais ça attire la sympathie) et, surtout, elle est extrêmement confortable. Bien qu’un tantinet fragiles pour les olibrius passe-partout de notre genre, les coussinets latéraux sont, de très loin, les plus agréables auxquels nos mollets ont eu l’honneur de se frotter.
À se demander comment nous avons pu ne pas jeter au canal la Pukka X7 lors de son test tant celle-ci, au contraire, scie les jambes. Bien que nous laissant dubitatifs au départ, le système de poignée de la Ninebot One se révèle fort pratique et, à l’usage, les presque 14 kg de la bête demeurent tout à fait supportables tenus à bout de bras. Encore plus important : la Ninebot One est incroyablement maniable et nous a permis, en moins d’une demi-heure, d’apprendre à rouler en marche arrière (ce qui est, il est vrai, inutile au quotidien) et de sauter des marches de plus de 20 cm (pratique pour descendre du trottoir).
Bien sûr, la Ninebot One n’est pas pour autant parfaite. Nous reviendrons, lors du test définitif, sur ses nombreux défauts : des repose-pieds pas assez accrocheurs, un indicateur de charge malcommode lorsque l’on roule, un système de bip pas assez sonore, une chambre à air un peu trop poreuse, un moteur manquant de couple dans certaines situations et une autonomie parfois un peu juste, tant nous aimerions profiter de son confort de roulage plus souvent.
Mais de vous à nous, après avoir roulé près de 400 km en moins d’un mois à son bord, sur des pavés, dans des sous-bois, sur du sable, sur des racines, le long de la Bièvre, dans le parc du château de Versailles, sur les pistes cyclables, le long de la coulée verte, nous pouvons vous assurer d’une chose : nous ne voudrons pas la rendre. À moins que ce ne soit pour un modèle E+, plus puissant, plus endurant… mais ça, c’est une autre histoire. Rendez-vous est pris dans quinze jours, pour la publication du test.