center;">Luc Peillon
//www.liberation.fr/france/2018/09/26/mobilite-electrique-un-business-en-pleine-acceleration_1681458" target="_blank" rel="noopener">Libération – 26/09/2018
Encore modeste, le marché des engins de déplacement personnel électriques est promis à une forte croissance les prochaines années.
un business en pleine accélération
One Wheel, trottinettes, gyroroues, hoverboards… Les EDP – engins de déplacement personnel dans le jargon des professionnels – électriques envahissent les trottoirs. Des véhicules non soumis à immatriculation, prévus pour des distances comprises entre 0 et 7 kilomètres, qui transforment l’urbain «en piéton 2.0 dont on accélère la marche», selon un des acteurs du secteur. Ils devraient plus que jamais cette année se tailler une bonne place dans la hotte du père Noël.
Selon Christophe Bayart, fondateur de MobilityUrban, l’un des principaux réseaux de distribution dans l’Hexagone, avec des boutiques à Paris, Lyon et Toulouse, le nombre d’utilisateurs d’EDP électriques pour les déplacements hors utilisation récréative s’élèverait à 500 000 en France. Un chiffre encore modeste, mais qui devrait croître fortement dans les années qui viennent. Depuis deux ans, les ventes de MobilityUrban bondissent de 30 à 35 % par an. Exception faite des toutes premières années, «où l’on faisait des progressions plus fortes, mais parce que l’on partait de volumes très faibles», explique Christophe Bayart.
Performance
Pour Grégoire Hénin, vice-président de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M) et représentant en France du suisse Micro Mobility, «leader mondial de la trottinette», il s’est «vendu entre 30 000 et 50 000 EDP électriques en 2017 sur le territoire». Une performance qui devrait, comme au sein de son réseau, «être multipliée par deux chaque année dans les années qui viennent».
Même tendance pour Urban 360, autre vendeur présent à Paris, Strasbourg et Barcelone, dont les ventes dans la capitale «doublent annuellement depuis deux ans», selon un responsable. L’enseigne vend désormais «dix modèles par jour» à Paris, contre trois à quatre par mois lors de la création de la boutique parisienne il y a six ans.
la trottinette électrique, qui s’arrache dix fois plus que le monoroue. «Essentiellement en raison de l’absence de phase d’apprentissage», explique-t-il. Chez Micro Mobility, «la trottinette électrique prend une telle ampleur qu’elle représente désormais 50 % de notre chiffre d’affaires, contre 5 % il y a quatre ans», confirme pour sa part Grégoire Hénin.
«Autonomie»
l’espace de plus en plus restreint pour la voiture en ville, le désamour pour les transports publics, mais aussi les évolutions technologiques que ces engins ont connues ces dernières années. Sur les batteries, «l’autonomie a augmenté de 30 à 40 % depuis 2012», explique Christophe Bayart. A 25 km/h, une trottinette permet aujourd’hui de couvrir une distance de 25 kilomètres avant de devoir être rechargée… Sur le papier, du moins. Car tout dépend ensuite du prix, pour ces trottinettes quasiment toutes fabriquées en Chine. «Entre 300 et 1 800 euros, la gamme est large, mais dans le bas de la fourchette, il ne faut pas vous attendre à des miracles, prévient un vendeur. Un truc solide, c’est au moins 700 à 800 euros, en dessous vous risquez d’être déçus.»