L’Express – 09/09/2018
Après Lime et Bird, la société estonienne de VTC Txfy a lancé à Paris Bolt, son offre de trottinette électrique en libre-service.Après Lime et Bird, la société estonienne de VTC Txfy a lancé à Paris Bolt, son offre de trottinette électrique en libre-service.
Alors qu’ils peuvent atteindre 40km/h, ces engins en libre-service se multiplient. Et ils posent problème avec les piétons.
Les trottinettes ont le vent en poupe en ville. A Paris, les usagers sont de plus en plus nombreux à utiliser les trottinettes électriques en libre-service pour se déplacer. Depuis jeudi, la société de VTC Txfy, vient d’ailleurs de lancer Bolt une troisième sur le marché, après Lime et Bird.
Mais qui dit nouvel opérateur, dit aussi plus de véhicules qui occupent l’espace public. Se pose alors la question du partage de la voie publique, notamment avec les piétons.
La question est d’autant plus importante que ces trottinettes, qui peuvent atteindre les 40 km/h, sont souvent utilisées sur les trottoirs. Voilà pourquoi Christophe Najdovski, maire-adjoint chargé des transports et de l’espace public, estime qu »une régulation de ces déplacements et (une) réglementation nationale pour définir la catégorie des véhicules » sont aujourd’hui nécessaires.
C’est en tout cas ce qu’il a expliqué dans un entretien accordé à France Info.
Mettre en place un permis pour les opérateurs
« Cela nécessite que l’on puisse définir, peut-être, différentes catégories de vitesse et donc différents usages de ces véhicules, de manière à ce que les choses soit bien définies, bien claires », remarque l’élu. Tout cela pour que l’on n’ait pas « cette sensation, qui est très insécurisante pour les piétons, de voir débouler des véhicules rapides sur les trottoirs », ajoute la même source.
Christophe Najdovski veut également que les opérateurs de trottinette électrique signent, au même titre que pour les scooters électriques et les vélos en libre-service, une charte de bonne conduite élaborée par la Maire de Paris.
« Nous demandons à l’Etat qu’il puisse y avoir un permis accordé par les collectivités, une sorte de licence, et nous espérons que, dans le cadre des discussions sur la loi d’orientation sur les mobilités, on aura cette possibilité ».
Le but? Il est clair: « définir les conditions, une sorte de cahier des charges, dans lesquelles les opérateurs pourront déployer leurs services de manière à ce qu’il y ait une bonne intégration de ces nouveaux modes de déplacement ».
Un bon partage de la voie publique est indispensable
Actuellement, la législation actuelle autorise les trottinettes à rouler sur les trottoirs à une vitesse maximale de 6 km/h, soit grosso modo la vitesse d’un piéton. Sur les pistes cyclables, les usagers sont autorisés à aller jusqu’à 25km/h.
Un bon partage de la voie publique semble du coup indispensable pour que ces nouveaux moyens de locomotion soient « bien acceptés par la population, par ceux, par exemple, qui ne pratiquent pas l’usage de ces trottinettes », a précisé Christophe Najdovski.