Sciences et Avenir – 07/09/2015
Erwan Lecomte
Dans la lignée du célèbre Segway, de plus en plus d’appareils permettent de se déplacer sur des plateformes dont l’équilibre est assisté par des moteurs et des gyroscopes.
Le solowheel est un engin monoroue très compact. Il ne pèse que 11 kilos et promet une autonomie d’une vingtaine de kilomètres. Cet engin, sorti en 2011 coûte entre 1500 et 2500 euros.
BESTIAIRE. C’est un mouvement qui commence en 2001. Cette année-là, un étrange appareil baptisé « Segway », du nom de son fabricant américain fait son apparition sur le marché. Le fonctionnement de cet engin, une plate-forme flanquée de deux roues, est à l’époque inédit. Grimpé dessus, l’utilisateur peut avancer ou reculer la machine en se penchant en avant ou en arrière. L’équilibre de cette plate-forme et de son pilote est alors assuré de manière dynamique par des gyroscopes dont les informations pilotent la vitesse de la mise en rotation des roues.
Pendant une dizaine d’années, cet OVNI des moyens de transport restera le seul de sa catégorie. Néanmoins, afin d’éviter que la marque « Segway » ne devienne la désignation officielle de ce type de machines, le terme de « gyropode » est officiellement introduit en 2009 dans la langue française. Il désigne un « véhicule électrique monoplace, constitué d’une plate-forme munie de deux roues sur laquelle l’utilisateur se tient debout, d’un système de stabilisation gyroscopique et d’un manche de maintien et de conduite ». Nous vous en avions d’ailleurs présenté un en 2014, fabriqué par une start-up française, que nous avions rencontré sur un salon de robotique.
Un gyropode télécommandé multifonction
Sauf qu’aujourd’hui, ce terme est déjà obsolète car les machines ont évolué. Peu à peu, est en train de fleurir tout un bestiaire mécanique d’appareils fonctionnant sur le même principe. Et tous ne sont pas pourvus d’un « manche de maintient et de conduite ».
Pour preuve, l’un des dernier nés de la famille consiste en une planche de skateboard au milieu de laquelle est enchâssée une grosse roue. Des capteurs à chaque extrémité de la planche mesurent la hauteur par rapport au sol et envoient les commandes nécessaires au moteur de la roue afin que celle-ci demeure horizontale.
L’engin, baptisé à tort « Hoverboard » (cette planche ne lévite pas contrairement à l’hoverboard de Lexus ou celui de Hendo) se déplace à 25 km/h sur une vingtaine de kilomètres. Il devrait être commercialisé après une campagne de financement participatif qui devrait commencer le 17 septembre 2015.
Et la famille compte de nombreux autres représentants. Nous vous avions parlé en août 2015 du WalkCar, une invention venue tout droit du Japon, aux allures d’ordinateur portable à roulettes. Puis, nous avions évoqué dans cet autre article le « Sky Walker » ou le Hovertrax. Ce dernier engin est d’ailleurs fabriqué par l’entreprise américaine Solowheel, auteur d’un monocycle électrique qui, depuis sa sortie en 2011, a toute sa place dans cet étrange bestiaire. Notez qu’il existe un équivalent français fabriqué par l’entreprise Ninebot : la gyroroue. Voici un petit tour d’horizon de ces engins en images :