La Tribune – 19/02/2014
Sylvain Rolland
Électrique, stylé et facilement transportable, le YikeBike, créé en Nouvelle-Zélande en 2009, débarque en France. Une révolution pour la circulation à deux-roues ?
Quel est donc ce drôle d’engin qui dévale la rue ? Partout où il passe, le YikeBike interpelle les passants. Et pour cause : ce vélo électrique de haute technologie, sans pédales, est capable de rouler à 23 km/h. Pas mal pour un si petit gabarit !
Sa batterie, qui se recharge en 1h30, tient pendant 14 kilomètres. Le YikeBike se conduit confortablement assis, le guidon derrière soi. Pour contrôler la vitesse, il suffit de presser des boutons situés dans les poignées : à gauche le frein, à droite l’accélérateur, les clignotants de chaque côté. Petit (moins d’un mètre de hauteur) et léger (entre 11,2 et 14 kg selon les modèles), le YikeBike ne nécessite que quelques minutes d’adaptation pour apprendre à le maîtriser, et quelques kilomètres pour rouler en toute confiance.
« C’est une excellente alternative à la fois à la voiture, aux transports en commun et aux vélos », résume David Lemaire, l’homme qui a obtenu l’exclusivité de la commercialisation de l’engin en France et qui le vend depuis novembre dernier avec son entreprise Skuitch mobility, basée à Alençon (Orne).
Son design moderne et urbain, sa vitesse et le fait qu’il permette de se déplacer sans se fatiguer sont ses principaux atouts. Mais son innovation majeure réside sans doute dans le pliage. Une fois replié, le YikeBike tient en effet dans une housse grosse comme une roue de vélo. Nul besoin d’antivol : son utilisateur peut le porter sur le dos ou à la main, le ranger dans une voiture, sous un bureau, le prendre dans le train…
Idéal comme véhicule promotionnel
Ce côté pratique a séduit Éric Zinter, 44 ans, consultant dans la plasturgie à Strasbourg. « Je voulais effectuer les 7 km entre mon domicile et mon lieu de travail à vélo, mais sans arriver essoufflé et transpirant », explique-t-il. Il entend parler du YikeBike et l’achète en décembre dernier. Verdict : «
C’est amusant, relaxant et très pratique de pouvoir le trimballer en bandoulière partout, y compris dans les transports en commun. »
Ce passionné de nouvelles technologies apprécie aussi d’être un « early adopter » : le YikeBike reste un objet (presque) gadget quasiment inconnu. Depuis novembre, seuls dix acheteurs ont succombé. Le vélo n’est disponible qu’en commande sur Internet. Sa rareté représente aussi un argument de vente pour David Lemaire. La plupart des acheteurs français sont ainsi des entreprises qui profitent de l’attention que suscite cet ovni dans la rue pour promouvoir leur activité… Ou comment se faire de la publicité tout en se déplaçant.