Aurore Duplessis et Camille Berkenbaum
Le Soir – 09/04/2017
Une entreprise propose un service de location dans Bruxelles pour les petits déplacements.
Le gouvernement bruxellois a entamé le travail qui doit permettre de mettre sur pied un nouveau plan mobilité pour 2028. Outre le problème des longs trajets, des navetteurs qui rejoignent quotidiennement Bruxelles en voiture et les contretemps liés aux transports en communs, un autre souci de déplacement voit le jour petit à petit ; celui de la micro-mobilité (entre 100 mètres et quelques kilomètres). Pour tenter de résoudre le problème, la start-up « Wemoov » a mis en place la location de trottinettes électriques.
Le concept
Cette solution de micro-mobilité se développe depuis un mois à Bruxelles. L’équipe de la start-up veut « relever le défi d’associer mobilité et loisir en offrant par la même occasion un produit écologique et design », explique Thomas Clément, assistant marketing et communication de l’entreprise. Ainsi la trottinette électrique s’inscrit dans la volonté de faire changer les mentalités vis-à-vis de la mobilité. Le produit, pliable et en carbone, pèse 6,7 kilos. Il est donc peu encombrant à la différence du vélo. « Vous pouvez donc facilement allier micro-mobilité et mobilité puisqu’il vous est facile de prendre les transports en communs avec. Une fois pliée, elle ne prend pas de place », souligne-t-il.
Avec une vitesse de 24 km/h maximum et son autonomie de 30 km, la prise en mais et l’utilisation sont agréables. En plus de cela, « le concept étant encore peu connu, il n’y a aucune restriction de mobilité », ajoute Clément Thomas. « Les deux premières vitesses de 6 et 12 km/h vous permettent de rouler aussi bien sur le trottoir que sur les zones cyclables. La troisième à 24km/h permet quant à elle de rouler sur la route ». En plus de cela, « il n’y a pas besoin de permis ».
Pour qui ?
Au début, la trottinette électrique se destinait aux professionnels et leurs employés. L’assistant marketing explique : « Si une entreprise est intéressée par le concept, il y a deux possibilités, louer des trottinettes ou les acheter et les mettre à disposition des travailleurs ». Il faut compter près de 600 euros pour une trottinette. Pour les entreprises, il s’agit plus d’une alternative aux transports en commun ou traditionnels. « Si vous avez un lunch ou un rendez-vous à quelques kilomètres, il est parfois compliqué de se déplacer en voiture rapidement dans certains secteurs de la ville à cause des embouteillages », conclut-il.
Cependant, « depuis une semaine tout juste », l’application « Wemoov » a été lancée et il est désormais possible pour les particuliers de louer des trottinettes. Les trottinettes sont disponibles dans différents points de location dont cinq espaces de co-working « Topos » et dans certains hôtels de la ville. C’est le cas du JAM hôtel où, « les clients peuvent, s’ils le souhaitent, louer une trottinette pour aller visiter la ville ».
Pour l’utilisation, c’est assez simple. « Ça suit le même fonctionnement pour les vélos de la ville. Vous venez louer votre trottinette dans un point A et vous allez jusqu’au point de location B. Là on vous donne un logout et vous êtes débité. Pas la peine de ramener la trottinette au point A », termine Thomas Clément. Comptez 10 euros pour trois heures, au minimum d’utilisation. « Ceci étant, il existe d’autres possibilités qui vont de 15 à 45 euros pour une location de 12 à 48 heures », explique Thomas Clément.